Acclaim ressort de l’ombre

Acclaim, un nom qui résonne avec une certaine nostalgie pour tous les vétérans des consoles des années 90, refait surface après plus de vingt ans d’absence. Fondée en 1987, cette société était à la fois un développeur, un éditeur et un distributeur de jeux qui ont marqué leur époque. On se souvient d’Acclaim pour avoir mis la main sur des licences comme Mortal Kombat ou Turok, ainsi que sur le légendaire jeu de basket NBA Jam. Après sa faillite en 2004, le nom avait disparu des écrans radar. Aujourd’hui, un groupe de professionnels de l’industrie se réunit pour redonner vie à ce label, avec une nouvelle approche.

Une histoire de prestige et de crash

Pour les plus jeunes, Acclaim n’évoque peut-être rien. Pourtant, l’entreprise, fondée par trois anciens d’Activision, a connu son heure de gloire. De son siège de Glen Cove, à New York, elle a su capitaliser sur le boom des consoles et des jeux sous licence. Leur catalogue regorge de titres emblématiques, souvent des adaptations de films (Alien 3) ou de séries animées (Les Simpson : Bart vs. the Space Mutants), ainsi que des jeux de sport ou de combat qui ont défini leur genre. Acclaim a fait les beaux jours de la Super Nintendo et de la Mega Drive. Mais la transition vers les consoles de la génération suivante, couplée à des difficultés financières et un manque de titres forts, a finalement conduit l’entreprise à la banqueroute.

Le nouveau cap : les jeux indépendants

Exit les blockbusters à gros budget. La nouvelle équipe d’Acclaim, composée de vétérans de l’industrie, se tourne résolument vers le marché indépendant. L’objectif est de soutenir des développeurs prometteurs en leur apportant le financement et le savoir-faire en matière de marketing. Cette stratégie, loin des acquisitions massives d’antan, vise à renouer avec l’esprit de service aux joueurs et de découverte qui a fait les premières heures de l’entreprise.

La liste de leurs premiers projets donne un aperçu de cette orientation. Des titres aux noms évocateurs comme Basketball Classics, GRIDbeat!, ou encore The Prisoning: Fletcher’s Quest sont annoncés. On peut également mentionner HYPERYuki: Snowboard Syndicate et Katanaut. Si ces noms ne parlent pas encore à grand monde, ils illustrent la volonté d’Acclaim de se positionner comme un acteur clé du jeu indépendant, en misant sur la qualité plutôt que sur la quantité. Reste à voir si le nom Acclaim, associé à tant de souvenirs, saura trouver sa place dans un paysage vidéoludique qui a radicalement changé depuis les années 90.