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De la passion à l’archive : La quête de Frizen

Pour la première interview sur Retrogamer.cc, nous avons le plaisir d’accueillir Frizen, un véritable pilier de la communauté francophone Neo Geo dont la passion pour cette console mythique a donné naissance à des ouvrages uniques. À travers ses créations, Frizen ne se contente pas de documenter, il préserve une partie précieuse de l’histoire du jeu vidéo. Plongeons avec lui dans l’univers de la Neo Geo, mais pas que ! 

Tes débuts et ta passion 

Retrogamer.cc : Salut Frizen, merci de nous accorder cette interview. Pour commencer, en dehors de cette incroyable passion pour le jeu vidéo, pourrais-tu nous dire un mot sur ce qui occupe ton quotidien ? Comment parviens-tu à concilier ta vie professionnelle, personnelle et cette dévotion au rétrogaming ? 

Frizen : Merci à toi Stéphane, de t’intéresser à mon parcours et de me permettre d’extérioriser ce que je porte en moi.  

Dans mon quotidien je codirige, avec ma femme, une galerie d’art en ligne et une collection privée fondée en 1971. C’est un travail fort intéressant mais assez ingrat. J’ai également travaillé en parallèle dans la promotion immobilière pendant longtemps, mais j’ai récemment fait une halte temporaire qui risque d’être définitive. Du coup je consacre la plupart de mon temps libre à ma famille, aux arts martiaux et aux publications rétrogaming. Ces projets m’aident à garder le cap, à préserver ma santé mentale et à avoir la joie de vivre.  


Retrogamer.cc : Si tu devais décrire le moment où l’étincelle pour le jeu vidéo, et plus spécifiquement pour la Neo Geo, s’est allumée chez toi, quel serait-il ? Y a-t-il un souvenir d’enfance ou une rencontre marquante qui a tout déclenché ? 

Brocken De la passion à l'archive : La quête de Frizen
Brocken de World Heroes 2

 
Frizen : La première fois, c’est quand j’ai découvert World Heroes 2 en salle d’arcade. Voir le genou de Brocken s’ouvrir pour balancer un missile a été une vraie révélation ! La deuxième c’était lors de la fête d’anniversaire d’un camarade de classe très fortuné. Nous nous sommes assis par terre avec les copains dans un appartement luxueux et j’ai contemplé ébahi les énormes sprites de Super Sidekicks 2 qui sortaient de la non moins énorme cartouche insérée dans la première et seule AES que j’aie vu de mon vivant jusqu’à l’achat de la mienne il y a quelques années. J’associais immédiatement ces joueurs aux stars de l’époque que j’admirais : Baggio, Romario, Laudrup… Sensation aussi intense qu’éphémère, car le copain a immédiatement débranché la console et la bien rangée pour nous laisser face à FIFA premier du nom sur Mega Drive. On pouvait jouer à quatre, d’accord, mais quand même ! 


Retrogamer.cc : Comment perçois-tu l’évolution de la perception de la Neo Geo par le public et les collectionneurs au fil des années ? A-t-elle toujours eu cette aura mythique, ou son statut a-t-il grandi avec le temps ? 

Depuis que j’ai revendu ma Neo Geo CD en 1996 pour m’acheter une PlayStation je me suis complètement désintéressé de la console jusqu’en 2009, avec la découverte de l’émulateur NeorageX. J’ai eu ma première AES en 2017 et depuis je constate que son aura mythique ne cesse d’augmenter. Je pense que des jeux comme Metal Slug finiront dans les vitrines de musées. Ceci dit je me pose souvent la question de ce qu’il adviendra avec les nouvelles générations qui n’ont généralement que faire d’un tel dinosaure et qui ne jurent que par le dématérialisé. Mes neveux, par exemple, qui ont la vingtaine, ont grandi avec la Dreamcast et ils n’ont pas spécialement envie de posséder cette console. Alors reste à voir si le légende perdure quand nous aurons trépassé ! 


« Neo Geo dans la presse » : L’archive d’une époque 

Neo Geo Dans la Press Trailer
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Retrogamer.cc : Parlons de ton livre « Neo Geo dans la presse ». Quelle a été l’idée originale derrière ce projet colossal de répertorier les tests de jeux Neo Geo parus dans la presse des années 90 ? C’est un travail de fourmi ! 

L’auteur original du projet est Anzymus, l’un des fondateurs du forum Neo Geo Players et mon associé sur le projet de l’Ultimate Move List Anthology.  Anzymus avait fait un beau travail en regroupant virtuellement son gros classeur d’enfance, perdu par les aléas de la vie, dans lequel il avait découpé tous les articles concernant la Rolls des consoles. Je me suis permis de télécharger ses fichiers qu’il avait gentiment partagés sur son forum et de les éditer afin de faire imprimer un recueil qui reposerait sur ma table de nuit. C’était mon rêve : avoir sous les yeux tous les tests des jeux Neo Geo sans avoir à les chercher dans les magazines. Une lecture facile et remplie de nostalgie avant de m’endormir ou quand j’ai besoin de décompresser, en quelque sorte. 


Retrogamer.cc : Combien de temps cela t’a-t-il pris pour compiler toutes ces informations et comment as-tu procédé pour rechercher et organiser les articles ? 

 
Frizen : Anzymus a mis à disposition un bel embryon que j’ai commencé à assembler, à éditer et à adapter quand j’avais un peu de temps en respectant son organisation des articles par ordre chronologique. Puis je me suis dit que je pourrais étoffer un peu le contenu, ce que j’ai fait en parcourant Abandonware pendant des mois. Je n’ai aucune idée du temps passé, quand on aime on ne compte pas. J’ai ainsi obtenu un PDF de 490 pages que j’ai partagé gratuitement sur le forum Neo Geo System. Les demandes enthousiastes pour l’édition du livre en plusieurs exemplaires ont été immédiates, tout comme l’aide de la communauté. Mais je n’étais pas vraiment emballé pour me lancer dans un chantier aussi laborieux. J’ai donc continué d’agrandir le fichier et j’en ai finalement imprimé un exemplaire pour mes besoins. Ce n’est qu’un an plus tard, après avoir relu les chaleureux messages et avoir constaté que personne n’avait repris en main le projet, que je me suis dit : « Et pourquoi pas ? » Je me suis donc attelé à réunir encore plus de tests et le projet a pris de l’embonpoint : 620 pages. Épaté par l’engouement suscité j’ai fait imprimer deux éditions, l’une après l’autre, afin d’assurer le bon déroulement du chantier et d’améliorer certains aspects grâce aux retours reçus. J’ai dû y passer quatre mois environ. 

NeoGeo2-1 De la passion à l'archive : La quête de Frizen
Photo : Frizen

Je pensais alors être arrivé à la fin, mais un acheteur m’a fait découvrir un nouveau moteur de recherche : Retro Magazine Search, qui a tout changé. Bien qu’extrêmement basique et très perfectible, il m’a permis d’effectuer des recherches par mots clefs et trouver ainsi des scans que je n’aurais jamais eu la patience de dénicher manuellement. En effet, jusqu’alors je devais me farcir des Consoles +, Joypad et Player One en entier, page par page, numéro par numéro, de 1990 à 2004, pour trouver, au maximum, 2-3% de contenu Neo Geo. Et je connaissais à peine d’autres publications comme Joystick, Micronews, Tilt, Gen4, CD Consoles ou Hardcore Gamers. Avec l’aide de ma femme, qui maitrise Photoshop, nous avons donc retouché une bonne partie du livre et j’ai incorporé, hormis les nouveaux scans, une préface et une bibliographie pour obtenir une édition finale de 752 pages. En tout j’estime avoir facilement dépassé les 2000 heures, et ce sans compter chaque réédition qui avoisine les 100 heures, précommandes et envois compris, mais pas la communication. 


Retrogamer.cc : Quelles ont été les principales difficultés rencontrées lors de la réalisation de cet ouvrage ? Et à l’inverse, quelles ont été les plus grandes satisfactions ? 

Frizen : Je ferais une séparation entre difficultés stimulantes et difficultés pénibles. Les deuxièmes ont presque toujours été associées à la logistique et aux envois, qui sont barbants à souhait. Les livres sont lourds et ils sont très fragiles. J’ai plein d’anecdotes à ce sujet, mais la plus juteuse est celle du jour où je me suis pointé au point relais habituel avec mes 25 kg de bouquins quotidiens. J’ai dû me garer en double file en plein milieu de la piste cyclable, il pleuvait des cordes, j’essayais de protéger les boites comme je le pouvais et quand j’ai finalement réussi à tout déposer, après trois aller-retour voiture-point relais, la PDA du buraliste ne marchait pas. Toute la gamme d’insultes y est passée. J’ai dû embarquer les boites, me tremper un peu plus et trouver un autre point relais après vingt minutes d’embouteillages où j’ai dû répéter exactement le même procédé.  

Death-Stranding-Real-Life-1024x768 De la passion à l'archive : La quête de Frizen
Vie ma vie de Sam Porter Bridges Photo : Frizen


 
Les difficultés stimulantes, elles, concernent la plupart du processus de création. S’il est vrai que voir défiler des scans à longueur de journée n’est pas la partie que je préfère, la trouvaille d’un article est jouissive, surtout quand il s’agit d’un jeu qui n’a quasiment pas été testé, même s’il ne s’agit que d’une micro-rubrique ou d’une simple capture d’écran. Et le placement dans un fichier qui grandit peu à peu est excitant. Un cas typique de difficulté stimulante c’est quand je me retrouve avec deux tests consécutifs de trois pages : page gauche, page droite, page gauche. Il y a forcément une page droite vide entre les deux tests que je dois remplir avec quelque chose. Bien sûr j’aurais pu altérer cet ordre, mais la fidélité à la pagination des magazines d’époque a été une priorité absolue. J’ai normalement utilisé une pub d’époque, un flyer ou des micro-rubriques…qui ne pouvaient pas être des previews, car je place toujours les previews avant les tests. Mais quand ce n’était pas possible j’ai demandé à ma femme d’éditer le titre d’un jeu qui s’étendait sur deux pages : gauche-droite

Voici un exemple : 

Exemple-1 De la passion à l'archive : La quête de Frizen

Ce test de Viewpoint sur Joypad n’a pas été publié dans cet ordre et le titre du jeu s’étendait sur deux pages, il a fallu le modifier pour le concentrer sur une seule page. 

Et combien de fois me suis-je retrouvé, alors que je croyais en avoir fini, avec un nouvel article qui m’avait échappé et que je tenais absolument à placer ? J’ai dû constamment refaire, modifier et éditer des sections entières du fichier, du sommaire. J’ai retouché et vérifié je ne sais combien de détails, de marges, de fonds perdus, de zones de coupe, de marques de papier plié, usé, taché, flou ou coupé sur les scans… mais le défi a été excitant. 


Retrogamer.cc : En revisitant ces archives, as-tu été surpris par certaines critiques ou par la manière dont certains jeux étaient perçus à l’époque par rapport à leur statut actuel de classiques ? 

image De la passion à l'archive : La quête de Frizen
Blazing Star

Frizen : Je passe tellement de temps sur ces projets que je ne prends pas le temps de lire les tests ! J’espère pouvoir le faire un jour, parce que maintenant je sais que si j’ouvre l’un de mes livres, je vais fixer mon attention sur les petits détails qui m’ont échappé, sur des choses à améliorer, à rectifier ou à corriger.  Mais au vu de ce que j’ai pu lire j’ai été surpris des notes sévères données à certains jeux comme Sengoku ou Andro Dunos. Aucune mention non plus à la difficulté insupportable de jeux comme Art of Fighting 2. Et le manque d’enthousiasme pour des œuvres d’art comme Metal Slug ou Blazing Star est également frappante, même si elle peut être compréhensible à une époque où l’on ne jurait que par la 3D. 


« The Ultimate SNK Movelists Anthology » : L’encyclopédie des coups spéciaux 

Ultimate Moves Trailer
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Retrogamer.cc : Tes fiches « The Ultimate SNK Movelists Anthology » sont une véritable bible pour les amateurs de jeux de combat. D’où est venue l’envie de créer une ressource aussi exhaustive regroupant tous les coups spéciaux des jeux de combat SNK sortis sur Neo Geo ? 

Frizen : L’idée de répertorier tous les coups des jeux de baston remonte à loin. Je sais que plusieurs essais ont été faits, mais aucun, à ma connaissance, n’a abouti. En tout cas pas de façon élégante. Certaines personnes m’ont envoyé des photos des coups spéciaux en ligne imprimés, mais ce n’était pas très beau à voir 😋. J’ai voulu arranger ça et, du coup, en profiter pour m’améliorer sur les jeux de baston parce que je suis une pince !  


Retrogamer.cc : Pourquoi avoir choisi le format classeur pour ce projet ? Y a-t-il des avantages spécifiques par rapport à un livre traditionnel pour ce type de contenu ? 

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Photo : Retrogamer.cc

 
Frizen : L’idée était d’avoir une espèce très grosse notice avec tous les coups spéciaux de tous les jeux de baston. Mais un livre n’aurait pas été pratique car quand on joue, que ce soit sur borne ou sur console, on a besoin d’avoir la page sous les yeux et que celle-ci soit immobile, ce qui est compliqué avec un gros livre. Et puis si on joue à deux chacun veut voir les coups qui correspondent à son personnage. Une fiche ne pèse pas lourd, elle peut être placée sur les genoux, sur la borne, même dans une softbox AES. Elle est épaisse, résistante, rigide et ne craint pas la bière (je ne bois pas d’eau quand je joue avec mes potes 😋) 


Retrogamer.cc : Quelle a été la méthodologie pour recenser tous ces coups spéciaux ? As-tu joué à tous les jeux concernés, ou as-tu collaboré avec d’autres passionnés ? 

 
Frizen : Après un mois de travail manuel je me suis rendu compte que je n’y arriverai jamais. C’était beaucoup trop monstrueux pour moi. C’est alors qu’Anzymus, codeur hors pair, est venu à la rescousse et a repris en main le projet en automatisant, vérifiant et corrigeant pendant six mois, avec le soutien de quatre testeurs bénévoles, les 11’000 mouvements de cette Anthologie. Moi, je me suis limité à lui envoyer le fond de stages des jeux ainsi que les portraits des personnages.  

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Photo : Anzymus

Retrogamer.cc : Penses-tu que ce genre de documentation physique est toujours pertinent à l’ère des tutoriels vidéo et des wikis en ligne ? Quel est l’intérêt de posséder une version papier de ces movelists ? 

Frizen : Absolument. Nous faisons partie de la génération papier, des notices, du physique. De la même façon que nous aimons jouons sur le support d’origine et pas sur des émulateurs, nous apprécions le papier. Les tutoriels et les wikis en ligne sont seulement incomplets et truffés d’erreurs, mais les regarder sur notre smartphone ou tablette est un non-sens pour moi… qui est aggravé par le fait que le dispositif à tendance à se mettre en veille au pire moment. 


« Shoot’em Up Games » : Plongée dans un genre culte 

Shooters Trailer
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Retrogamer.cc : Ton dernier ouvrage, « Shoot’em Up Games », aborde un genre emblématique du jeu vidéo. Qu’est-ce qui t’a poussé à t’intéresser spécifiquement aux shoot’em ups après tes travaux sur la Neo Geo et les movelists ? 

Frizen : J’avais commencé à travailler sur plusieurs projets mais je n’arrivais pas à m’en sortir. Je voguais sans cap en voyant défiler des tests à longueur de soirée sans savoir vers où me diriger. Puis des noms obscurs comme Battle Garegga ou MUSHA Aleste ont commencé à réveiller quelque chose dans mon for intérieur. Je n’y connaissais rien en shmups et je me suis dit que ce serait un chouette défi pour m’occuper quelques mois… J’y ai finalement passé plus d’un an et le livre a quasiment le double de pages de ce que je pensais ! 


Retrogamer.cc : Comment as-tu structuré ce livre pour couvrir la richesse et la diversité de ce genre ? Y a-t-il eu des titres particulièrement difficiles à documenter ou à analyser ? 

Armed De la passion à l'archive : La quête de Frizen
Armed Police Unit Gallop

Frizen : Comme pour Neo Geo dans la presse j’ai structuré le livre par ordre chronologique. J’ai fait l’impasse sur les microordinateurs et je me suis limité aux Shoot’em Up 2D ou ayant une mécanique 2D testés en arcade et sur consoles 16 à 128 bits dans la presse française. Beaucoup de titres ne sont pas sortis des salles enfumées ou ont été très peu testés : le susmentionné Blazing Star, par exemple, mais aussi des classiques IREM comme Armed Police Unit Gallop. Donc j’ai eu recours aux flyers, ce qui m’a également permis de rendre le livre moins indigeste. 


Retrogamer.cc : Quel regard portes-tu sur l’évolution des shoot’em ups au fil des décennies ? Et selon toi, quels sont les titres incontournables que tout passionné du genre devrait connaître ? 
 
Frizen : Je n’ai jamais été fan des shmups, désolé ! À l’instar du VS Fighting c’est un genre qui demande beaucoup d’investissement personnel. Et puis je suis très mauvais perdant ! Les seuls shoot’em up permissifs que je pratique sont Blazing Star (encore lui !) et Thunderforce IV en mode facile. Il y en a sûrement d’autres mais je passe tellement de temps sur ces projets que quand je joue, c’est surtout, surtout, pour ne pas réfléchir. Donc vive les beat’em all ! J’avance, je tape, je ne pense à rien et je n’ai aucun mouvement à mémoriser. 


Retrogamer.cc : As-tu une anecdote marquante ou une découverte surprenante à partager concernant la création de « Shoot’em Up Games » ? 

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Photo : Frizen

 
Frizen : J’ai été surpris par le nombre colossal de scans que j’ai dû parcourir, environ 300.000 puisés dans 27 magazines. Le contenu gargantuesque a même obligé à réduire le grammage pour en faire un livre maniable. En outre, mon imprimeur, qui est en activité depuis 1948 et emploie 17 personnes, n’a pas d’outils pour relier des tranches de plus de 5 cm d’épaisseur en A4!  J’ai vraiment dû me casser la tête pour tout placer et je ne compte plus le nombre de pages retouchées, éditées ou modifiées, sans parler de celles créées ad hoc par ma femme pour regrouper des micro-rubriques tout en respectant l’ordre chronologique. Le sommaire, à lui seul, a été refait une vingtaine de fois. 


Publication et avenir 

Retrogamer.cc : Le processus de publication de tels ouvrages est souvent un défi. Comment se sont passées les différentes étapes, de la conception à l’impression ? As-tu géré l’ensemble du processus de manière indépendante ou as-tu fait appel à des professionnels ? 

 
Frizen : Chaque projet est un nouveau défi avec ses particularités. Je commence à avoir une certaine maitrise, mais il n’y a rien de garanti d’avance, comme je l’ai découvert avec les Shoot’em Up. J’ai la chance de compter avec l’aide de Viss, membre de Passion Neo Geo, pour le design des couvertures. Son travail est magnifique, c’est un vrai artiste et je suis honoré qu’il collabore avec moi. J’ai également le soutien de Pindew, qui crée des trailers impressionnants et qui synthétisent à merveille mes projets avec une musique bien thrash metal comme je l’aime ! Et puis les Youtubeurs Vega Mike et Ryu Gaming m’ont toujours aidé, depuis mes débuts, à faire connaître ces projets avec altruisme et passion. Je les remercie également! 

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Un travail d’équipe ! Photo : Frizen


Pour le reste, je compte bien évidemment sur mon imprimeur, ma femme et maintenant mon fils, qui aime coller le scotch sur le papier bulle ! Mais sinon je fais tout moi-même : recherche, création, communication, précommandes, logistique, emballage, suivis, envois et SAV. On m’a conseillé de sous-traiter ces dernières étapes, mais je préfère la faire moi-même afin de m’assurer qu’il n’y a aucun problème. Je n’ai personne sur qui rejeter la faute en cas de souci et l’erreur, qui peut vite arriver, coûte cher ! 


Retrogamer.cc : Quel a été l’accueil de la communauté rétrogaming pour ces réalisations ? Reçois-tu des retours, des encouragements ? 

 
Frizen :  Je me dois corps et âme à la communauté qui m’a toujours fait confiance et m’a toujours soutenu avec un énorme enthousiasme couplé de gentillesse, bienveillance et générosité. Cette communauté, d’abord sur le forum Neo Geo System et maintenant également sur les groupes Facebook, Passion Neo Geo, Shmup Never Die et Neo Geo Addicts, me force à me surpasser et à donner ce que j’ai de mieux pour correspondre à sa confiance. Depuis trois ans j’ai échangé avec pas mal de gens, certains sont devenus des proches qui font partie de mon quotidien, qui se sont ouvert à moi et qui m’expliquent leurs joies et leurs mésaventures. Jamais je n’aurais imaginé qu’un tel accueil, un tel échange serait possible. Moi, qui était Marxiste tendance Groucho: « jamais je ne voudrais faire partie d’un club qui accepterait de m’avoir pour membre », j’ai découvert un monde, ou plutôt, une microsociété d’entre-aide et de soutien que je n’aurais, jamais au grand jamais, soupçonné. J’aimerais parfois avoir plus de temps pour échanger avec eux et pour avoir plus d’attentions envers mes acheteurs fidèles qui ne ratent pas un seul de mes projets et envers les bénévoles qui m’envoient des scans. Mais si avec dix ou vingt personnes c’était faisable, maintenant je perds un peu le cap. Les personnes qui me soutiennent sont devenues une communauté dans la communauté ! Tiens, l’autre jour deux acheteurs m’ont envoyé une photo de mes trois projets réunis dans leur salon et ma réaction a été de me dire « Zut ! J’aurais dû joindre un petit quelque chose dans leurs colis des Shmups dans la presse« .  D’autant plus que je ne compte pas le nombre de pourboires reçus ! 

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Merci à toi Frizen ! Tes ouvrages dans ma bibliothèque Photo : Retrogamer.cc

En tout cas mon but premier a toujours été de développer des projets qui me passionnent et de les proposer à la communauté avec laquelle j’adore échanger. J’ai besoin de connaître un petit peu les gens, ne serait-ce que par écrit, et savoir où vont mes créations. Dans ce sens il m’est arrivé de refuser des ventes à des personnes que je considérais toxiques. Je suis d’ailleurs heureux de ne pas retrouver mes ouvrages sur Le Bon Coin à des prix délirants. Je sais qu’ils sont chéris, utilisés et des acheteurs m’ont manifesté qu’ils seront probablement transmis aux prochaines générations. Qu’une petite partie de nous finisse chez les autres n’est-il pas la définition du bonheur ? Alors merci du fond du cœur à la communauté dont tu fais partie. 


Retrogamer.cc : Pour conclure, cette passion pour le jeu vidéo et ton travail de documentation sont clairement indissociables. Quels sont tes projets futurs ? Y a-t-il d’autres consoles, d’autres genres ou d’autres aspects de l’histoire du jeu vidéo que tu aimerais explorer et documenter ? 

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Streets of Rage

Frizen :  J’ai finalement débloqué les Beat’em all dans la presse et je frétille de joie ! Ce projet a longtemps été bloqué à cause du manque de contenu. D’abord parce que beaucoup de titres ne sont pas sortis de l’arcade et quand ils l’ont fait, c’était sous forme de conversions bâclées. Mais aussi parce que c’est un genre qui s’est quasiment éteint après l’arrivée des VS Fighting. Du coup, ce projet se veut plus visuel et plus artistique avec la présence d’un grand nombre de flyers mythiques et percutants, ainsi que quelques décors emblématiques comme la ville de Streets of Rage, indissociable de la musique de Yuzo Koshiro qui me fait systématiquement verser une larmichette de nostalgie, souvenir d’une époque révolue, plus simple et innocente. 

En ce qui concerne des projets plus lointains, on m’a demandé de faire la PC Engine dans la presse, mais je ne m’y suis jamais attelé vu que je n’ai pas connu cette console à l’époque. On m’a également suggéré la Dreamcast dans la presse, mon autre console de cœur après la Neo Geo et la Mega Drive. J’ai également eu des demandes pour une compilation de toutes les pubs Neo Geo et les jaquettes Neo Geo et Mega Drive japonaises, mais je ne suis pas fan des livres purement visuels. J’aime lire ! Je pense mon choix se portera sur les RPG dans la presse, un genre que je ne pratique pas du tout mais dont l’évocation de noms comme Secret of Mana, Chrono Trigger, ou Final Fantasy VI me transporte il y a longtemps, très longtemps, à une époque où nous regardions ébahis, mon meilleur ami et moi, la beauté des boîtes Super Famicom sous le brouhaha des gens qui échangeaient des photocopies (eh oui !) et des autocollants de Dragon Ball… 
 

Le mot de la fin de Frizen

Pour paraphraser Renaud je crois fermement que les jeux vidéo sont là pour nous aider à aimer la vie, pour que le temps ne soit pas assassin et n’emporte pas avec lui le rire des enfants que nous resterons toujours. 
 
Je continuerai donc de faire mon possible pour préserver l’histoire de cet art. 
 
Merci ! 

Nous arrivons au terme de cette première interview et je tiens à remercier chaleureusement Frizen d’avoir pris le temps de partager sa passion et son incroyable travail avec moi. Ce fut un immense plaisir de réaliser cet entretien, et j’espère sincèrement que vous l’avez apprécié autant que moi. Ce n’est probablement que le début d’une longue série, et je suis particulièrement fier que Frizen ait été le tout premier à inaugurer mes interviews sur Retrogamer.cc !

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Stéphane's avatar

Créateur passionné de Retrogamer.cc. Geek depuis 1977, il partage son amour du rétrogaming et de la tech. Ses madeleines de Proust ? La PC-Engine et la Neo-Geo, toujours branchées sur son écran CRT !